Connaissez-vous les moyens les plus efficaces de contrer la tricherie étudiante? Savez-vous quels facteurs incitent le plus les étudiants à tricher selon qu’ils sont au primaire, au secondaire ou à l’université? Avez-vous une idée de la meilleure stratégie à adopter pour composer avec l’incertitude? Savez-vous comment apprenants et enseignants perçoivent l’humour en classe et quels principes les enseignants ont intérêt à suivre pour en faire bon usage? Testez vos connaissances sur ces sujets délicats en répondant aux cinq questions suivantes.
1. Vrai ou faux? L’engagement à respecter un code d’honneur représenterait l’un des moyens les plus efficaces pour prévenir la tricherie.
Réponse
VRAI.
Pour notre équilibre mental, nous devons préserver une bonne image de soi. Ce mécanisme serait d’ailleurs selon plusieurs chercheurs l’un de nos points sensibles sur lesquels nous aurions avantage à appuyer pour contrer la tricherie.
Cela dit, divers moyens peuvent être déployés pour contrer la tricherie étudiante, et dans tous les cas, la meilleure solution en est une globale, qui comprend non seulement des moyens de détection efficaces et des sanctions dissuasives, mais aussi des mesures de prévention ciblées.
Pour en savoir plus :
2. Trouvez à quelle catégorie d’élèves ou d’étudiants correspond chaque ensemble de facteurs qui sont les plus susceptibles d’entraîner de la tricherie selon les études menées sur le sujet.
1-élèves du primaire 2-étudiants du secondaire 3-étudiants universitaires
A) Ils sont plus portés à tricher dans les matières qu’ils jugent moins importantes pour pouvoir consacrer leur énergie à celles qui comptent davantage. Parmi les autres facteurs qui peuvent augmenter les risques de triche, on note : le fait de considérer cet acte comme un comportement banal, de vivre une relation conflictuelle avec ses parents et de craindre la comparaison négative avec ses pairs.
B) La quête d’une meilleure note est la motivation première tant chez ceux qui éprouvent des difficultés que chez ceux qui ont le succès plus facile; la deuxième motivation est le manque de travail accompli pour pouvoir réussir.
C) La peur d’être sanctionné, rejeté par ses pairs ou humilié par l’enseignant priment ici dans le passage à l’acte de tricher.
Réponse
1-élèves du primaire : C ; 2-étudiants du secondaire : A ; 3-étudiants universitaires : B
Selon la plus grande étude réalisée au pays sur la malhonnêteté des étudiants (Academic Misconduct within Higher Education in Canada, 2006), menée auprès de 17 000 universitaires, 53 % des répondants ont avoué avoir triché dans leurs devoirs et 18 % lors d’examens. Dans son premier volet, les auteurs ont passé en revue les recherches sur le sujet et identifié les principaux facteurs qui incitent les étudiants à la triche. Ils sont, dans l’ordre :
- Les problèmes personnels.
- Le contexte et la culture de tricherie à l’intérieur et à l’extérieur de l’université.
- Un mode d’évaluation perçu comme étant injuste par les étudiants et une pédagogie qui incite au non-respect des règles.
- Le manque de cohérence des universités et facultés entre leur discours à l’égard de la malhonnêteté académique et la façon dont elles y font face dans les faits.
Pour en savoir plus :
3. Avec la crise collective que nous vivons, apprenants comme enseignants doivent apprendre plus que jamais à composer avec l’incertitude. Pour ce faire, il est recommandé de suivre les conseils ci-dessous, sauf un. Lequel?
A) Lorsqu’on sent le stress nous envahir, il faut développer le réflexe de prendre du recul, le temps de retrouver son calme… signe que les hormones de stress auront diminué.
B) Il faut accepter la situation en reconnaissant qu’on vit de l’incertitude et que c’est inconfortable.
C) Il importe de mettre toute son énergie à transformer ses pensées négatives en pensées positives.
D) Avant de passer à l’action pour contrer l’incertitude, il faut s’assurer que nos décisions sont en accord avec nos valeurs et nos capacités, sinon l’incertitude risque de reprendre son emprise et avec encore plus de mordant.
Réponse
C.
Reconnaître qu’on vit de l’incertitude et que c’est inconfortable est une première étape dans l’acceptation de la situation, et éventuellement dans une prise de contrôle sur celle-ci. Mettre par écrit ce qu’on ressent et pour quelles raisons peut aider à regarder la situation en face et de démêler lesquelles de nos inquiétudes méritent le plus notre attention. Pour que l’exercice soit réellement efficace, il est important de ne pas minimiser son malaise, puisqu’on ne peut évidemment pas régler un problème que l’on ignore. La pensée positive à tout prix n’a donc pas sa place ici.
Pour en savoir plus : Composer avec l’incertitude en 3 étapes
4. Lequel des constats suivants révélés par des études portant sur l’usage de l’humour en classe est incorrect?
A) Un enseignant qui fait bon usage de l’humour en classe est mieux perçu des apprenants qu’un enseignant qui y recourt peu.
B) Les étudiants se montrent moins sensibles que les enseignants aux situations d’humour négatif.
C) Étudiants et enseignants se rejoignent sur le fait qu’un cours ne devrait pas être dépourvu d’humour, mais que les situations d’humour qui y sont expérimentées devraient être positives et se situer à l’intérieur d’un certain spectre humoristique — que l’on pourrait qualifier de « bienveillant ».
Réponse
B.
Les étudiants, s’ils accordent plus d’importance à l’humour dans le cadre d’un cours que les enseignants, se montrent en revanche plus sensibles que ces derniers aux situations d’humour négatif.
L’anthropologue Christine Escallier rappelle qu’en classe, l’expression humoristique peut prendre plusieurs formes. « Le professeur peut projeter une image (caricature, dessin de bande dessinée, photographie, etc.) ; il peut également donner à lire un texte humoristique ; conter une histoire ou encore utiliser de termes issu du parler des jeunes ou de tout autre groupe social et communautaires. Mais quel que soit le moyen choisi et/ou le support utilisé, la difficulté réside à savoir quel type d’humour employé, et pour quel type de public (âge des élèves, cultures). »
Pour en savoir plus :
5. Sélectionnez le bon terme pour compléter les recommandations suivantes sur le bon usage de l’humour en classe.
Termes : concepts clés, la situation, exemples humoristiques, sujets tabous ou sensibles
A) Faire usage de l’humour que pour souligner les ________.
B) Éviter l’excès : se limiter à 3 ou 4 ________ par heure.
C) Ajuster le degré d’humour déployé en fonction de ________.
D) Privilégier un humour « neutre », donc éviter l’humour traitant de ________ qui pourrait créer des situations embarrassantes ou un sentiment d’injustice en classe.
Réponse
Les recommandations correctes complètes sont les suivantes :
A) Faire usage de l’humour que pour souligner les concepts clés.
B) Éviter l’excès : se limiter à 3 ou 4 exemples humoristiques par heure.
C) Ajuster le degré d’humour déployé en fonction de la situation.
D) Privilégier un humour « neutre », donc éviter l’humour traitant de sujets tabous ou sensibles qui pourrait créer des situations embarrassantes ou un sentiment d’injustice en classe.
Précisons qu’il ne s’agit là que de quelques-unes des recommandations que nous avons relevées pour faire bon usage de l’humour en classe.
Pour en savoir plus : Humour et apprentissage font-ils bon ménage?
Auteure:
Catherine Meilleur
Rédactrice de contenu créatif @KnowledgeOne. Poseuse de questions. Entêtée hyperflexible. Yogi contemplative
Catherine Meilleur possède plus de 15 ans d’expérience en recherche et en rédaction. Ayant travaillé comme journaliste, vulgarisatrice scientifique et conceptrice pédagogique, elle s’intéresse à tout ce qui touche l’apprentissage : de la psychopédagogie aux neurosciences, en passant par les dernières innovations qui peuvent servir les apprenants, telles que la réalité virtuelle et augmentée. Elle se passionne aussi pour les questions liées à l’avenir de l’éducation à l’heure où se pointe une véritable révolution, propulsée par le numérique et l’intelligence artificielle.
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