Aussi fragile que précieuse, notre capacité d’attention est à la base non seulement de nos apprentissages, mais aussi de l’accomplissement de toutes nos tâches quotidiennes. En cette époque où elle est sursollicitée, l’un des premiers moyens à prendre pour la préserver et l’améliorer est de mieux la connaître. Voici quelques chiffres à cet effet!
0,25 seconde. C’est l’intervalle de temps minimal requis pour que le cerveau puisse passer d’une tâche à une autre.
Entre 0,33 et 0,5 seconde. C’est le temps qui nous est nécessaire pour accéder au sens d’un mot.
40 secondes. C’est le temps durant lequel nous parvenons à maintenir notre attention sur un ordinateur, peu importe le type d’écran.
64 secondes. C’est ce dont il vous faut pour retourner à votre tâche originale après avoir vérifié un courriel.
3 à 4 fois par seconde. C’est à ce rythme effréné que se produit la boucle perception-action qui à la base du fonctionnement de notre système nerveux. On parle donc de 3 à 4 prises de décision du cerveau par seconde… À ce rythme, la plupart de ces proses de décision sont synonymes de réflexes.
4 %. C’est la proportion d’adultes qui seraient atteints d’un trouble de déficit de l’attention.
1 des 9 caractéristiques. L’attention est l’une des neuf caractéristiques de l’état de flow (flux en français) décrit par Csikszentmihalyi, qui correspond à cet état optimal de profond bien-être, de concentration et de motivation intenses que l’on peut ressentir dans l’exercice d’une activité.
5 à 10 minutes. Pour maximiser notre attention dans une tâche, le chercheur en neurosciences cognitives et spécialiste de l’attention et Jean-Philippe Lachaux suggère de se fixer des micro-objectifs de 5 à 10 minutes chacun.
25 minutes. C’est le temps nécessaire pour que le cerveau puisse focaliser à nouveau sur une tâche à la suite d’une distraction. Le travailleur typique ne dispose toutefois que de 11 minutes à cet effet.
70 ans. Le déclin de l’attention lié au vieillissement normal serait assez tardif, et surviendrait en général après 70-75 ans. Celui-ci serait toutefois très variable d’une personne à l’autre, selon notamment son niveau d’éducation et son habileté acquise à contrôler son attention.
Sources :
- Csikszentmihalyi, 1991
- Sergent C. et al., 2005
- Mark et al., 2008
- Le cerveau attentif – Jean-Philippe Lachaux
- Universalis.fr
- LesÉchosEntrepreneurs
- Harris et Mark, Center for Humane Technology
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