La recette magique n’existe pas. Voilà, c’est dit! Aucune marche à suivre ne peut garantir la réussite de la création ou de la vente d’un cours. Les goûts et les besoins des consommateurs changeant constamment, chaque formateur a intérêt à jouer du coude pour s’assurer que ses cours survivent sur le marché. Il existe néanmoins quelques recettes infaillibles pour l’échec, des moyens d’anéantir vos chances de survie dès le départ, et ils sont assez faciles à suivre!
Voici, dans l’ordre ou le désordre, mon top trois des trucs pour démarrer du mauvais pied un cours en ligne ou en classe.

Soyez prétentieux

Je sais, la prétention « paraît bien » et permet d’étaler sa maîtrise de la langue française. En réalité, elle conduit surtout à échouer sur un plan crucial de votre démarche : la communication. C’est que vous devriez viser à vous faire comprendre facilement par votre clientèle cible, vous assurer qu’elle VOUS SAISIT sans qu’elle ait à relire ou réécouter trois fois la même phrase. Par exemple, plutôt que dire « qu’il tombe du ciel de la vapeur d’eau atmosphérique condensée en gouttes », vous pouvez y aller d’un simple « il pleut ».

La plupart du temps, l’usage d’un jargon prétentieux conduit l’interlocuteur à se fermer au message ou à l’interpréter comme suspect – Que tentez-vous de cacher à vos clients qui exige une telle enflure verbale? À titre d’exemple, le Pentagone a déjà justifié une dépense de 300 millions de dollars pour des cure-dents en les rebaptisant « stimulateurs interdentaux en bois »… Soyez assuré que si j’en entends une du genre, je sors mon drapeau rouge!

Oubliez à qui vous vous adressez (ou « Est-ce à moi que vous parlez? »)

Ce point est lié à mon précédent, mais on s’enfonce un peu plus. Mal gérer la terminologie et la complexité du design mène tout droit vers ce résultat : vos clients se perdent. Assurez-vous que vos communications sont adaptées au niveau de compréhension de vos clients (cela vaut aussi pour la littératie numérique).

À l’opposé, soyez évasif, et appliquez-vous-y par tous les moyens si vous souhaitez garder votre cours pour vous-même. Ajoutez un gros bouton rouge « Inscrivez-vous ici! » et les choses iront comme sur des roulettes, parce que vos utilisateurs sauront intuitivement quoi faire… ou non – et vous serez aux prises avec ce problème. Ne tenez pas pour acquis que votre auditoire sait ce que vous savez. En réalité, elle ne sait pas. Concevez donc vos présentations vidéo, vos textes et tout autre matériel que vous lui fournissez en gardant une vue d’ensemble de ce à quoi il s’attend de votre cours.

Ne regardez pas ce qui se fait déjà sur le marché

C’est surprenant, mais nombre de consommateurs font des recherches avant de prendre une décision d’achat. Ils comparent, consultent des critiques et soupèsent chaque facteur qui pourrait faire pencher la balance. Bien sûr, l’achat impulsif existe et il a sa place. Là encore, on ne parle pas de chaussures, mais d’un produit dont le contenant, l’autorité, la conception et, avant tout, les objectifs d’apprentissage comptent.

Si l’on ne pouvait accéder facilement à votre contenu, que de surcroît il n’était pas gratuit, et qu’ aucun type de certificat ou de service à valeur ajoutée n’y était rattaché, seriez-vous tenté d’acheter votre propre cours? Je souligne « d’accès facile », parce que parfois, même si des contenus similaires sont offerts sur le marché, si vous communiquez de manière efficace et que vous vous rendez plus visible que la concurrence gratuite, vous pouvez changer la donne.

À vos devoirs donc! Faites vos recherches, comparez et déterminez en quoi votre produit se démarque… et assurez-vous de communiquer cela aussi.

La liste de choses à ne pas faire pourrait s’allonger, mais la ligne directrice reste la même : assurez-vous de cibler un client de valeur, d’offrir un produit de valeur et de communiquer cette valeur de façon cohérente. En somme, c’est ce qu’on entend par «faire du marketing».

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Doru Lupeanu

Auteur:
Doru Lupeanu

Gestionnaire du marketing @KnowledgeOne. | Stratège. Scénariste. Transylvanien. Fan avide d’animes.