J’ai vite réalisé qu’un bon timbre de voix ne suffisait pas pour garantir la qualité d’un enregistrement audio. Et je ne suis sans doute pas la seule à avoir fait ce constat dans la communauté de l’apprentissage en ligne.
« Si tu as ce qu’il faut, ne t’en cache pas! », me lançait souvent ma tante quand j’étais jeune. Bien que ce mantra ait fonctionné à l’adolescence, ce n’était plus le cas lorsqu’à l’âge adulte j’ai enregistré mes premières narrations audio pour un cours en ligne.
Malheureusement, un mauvais enregistrement audio peut gâcher même les cours en ligne qui semblent fort bien faits. Comme dans une scène de Baywatch : tout semble beau et professionnel tant qu’aucun personnage n’a ouvert la bouche. Bien qu’un ingénieur de son professionnel ou un coach de voix puissent souvent trouver la solution en un claquement de doigts, les contraintes de temps, de budget et de disponibilités ne permettent pas toujours de recourir à leur expertise. Je vous présente donc des solutions simples et efficaces pour améliorer de façon significative n’importe quel enregistrement audio destiné à être mis en ligne.
- Investissez dans un microphone USB de bonne qualité ou utilisez un casque d’écoute qui bloque le bruit ambiant avec un microphone. Pas besoin de payer trop cher, mais comparez ce qui se fait sur le marché.
- Testez et ajustez votre microphone avant chaque enregistrement. Il devrait être ajusté à la hauteur de votre nez ou légèrement au-dessus de votre bouche si vous utilisez un casque d’écoute.
- Si possible, installez un filtre antibruit sur votre microphone.
- Assurez-vous que l’environnement dans lequel vous enregistrez est calme et exempt de bruits de fond (qui proviennent notamment de la ventilation, des ampoules fluorescentes ou de ventilateur d’un ordinateur).
- Enregistrez dans une pièce dont le plancher est recouvert de tapis, où les meubles sont rembourrés, et qui contient le moins de surfaces rigides et planes que possible. Installez votre microphone dans une boîte isolée afin de freiner la réverbération.
- Fermez tous les appareils électroniques susceptibles de vous déranger (téléphone intelligent, notifications de courriels, etc.).
- Afin de détecter tout bruit de fond indésirable, procédez à un enregistrement de l’ambiance sonore de la pièce (sans parler).
- Mettez ce que vous avez à dire par écrit dans un scénario et répétez-le.
- Sachez à qui vous vous adressez. Écrivez pour les auditeurs qui sont les plus susceptibles de vous écouter.
- Écrivez dans vos propres mots et adoptez un ton conversationnel.
- Évitez les formes abrégées et les abréviations, qui risqueraient de faire trébucher le narrateur (vous!).
- Identifiez et pratiquez-vous à dire tout acronyme ou terme difficile à prononcer.
- Définissez un ton et un style pour votre narration et identifiez les mots qui nécessitent d’être livrés avec plus d’insistance.
- Notez dans le scénario vos indications concernant les intentions à traduire dans votre voix (par exemple : « adopter un ton chaleureux » ou « faire une pause dramatique »).
- Pratiquez votre scénario à haute voix afin d’éliminer les pauses ou les hésitations, et pour améliorer votre débit.
- Au moment d’enregistrer, assoyez-vous le dos droit ou restez debout, si possible, pour faciliter la respiration.
- Soyez animé et souriez en parlant. Les auditeurs entendront l’enthousiasme dans votre voix.
- Pratiquez-vous en vous regardant dans un miroir et imaginez que vous vous adressez à quelqu’un.
- Réécoutez-vous de temps en temps et notez ce que vous aimez et aimez moins de vos narrations (phrasé, intonation, diction, etc.). Gardez ces notes à portée de main pour vos enregistrements subséquents.
- Tôt dans le processus, faites écouter votre enregistrement à une personne en qui vous avez confiance et qui sera en mesure de vous livrer des commentaires avec honnêteté.
- Essayez de déterminer à quel moment de la journée votre voix se trouve à son meilleur et, dans un souci de constance, enregistrez toujours à ce moment.
- Ne bougez pas trop. Cela pourrait interférer avec votre narration et vous forcer à réenregistrer.
- N’oubliez pas de respirer…
- … mais portez aussi attention à votre respiration. Inspirer ou expirer bruyamment peut devenir irritant pour l’auditeur; respirer de façon naturelle et subtile est toutefois acceptable.
- Prenez soin de votre voix : buvez de l’eau ou de la tisane avec du miel ou du jus de citron, gardez des pastilles sur vous et prenez des pauses si votre voix commence à se fatiguer.
- Vous avez un rhume? Prenez congé. Votre « voix malade » deviendra difficile à reproduire si vous devez éventuellement refaire votre narration.
- Suivez une bonne technique vocale : réchauffez votre voix, surveillez votre débit, pratiquez la prononciation des mots et trouvez l’intonation juste des phrases.
- Sachez reconnaître lorsque votre travail est « suffisamment bon ». Ne passez pas des heures à réenregistrer la même phrase.
- Enregistrez plusieurs prises. La première est rarement la bonne. Réécoutez-les puis choisissez la meilleure. Ce qui peut vous prendre une minute à enregistrer peut en revanche nécessiter beaucoup de temps à corriger en postproduction.
- Si vous commettez une erreur dans un segment plus long, continuez d’enregistrer et reprenez simplement votre narration au début de la phrase. Le segment indésirable pourra être coupé plus tard.
- Notez vos erreurs. Lorsqu’une erreur ne peut être corrigée dans une nouvelle prise, claquez dans vos mains ou soufflez fortement dans le microphone à titre de rappel. Cela créera un pic dans l’onde de son qui se repérera facilement.
- N’oubliez pas de supprimer les mauvaises prises. En remettant à votre concepteur ou à votre producteur une version révisée de vos enregistrements, vous évitez bien des pertes de temps de part et d’autre.
Vous avez développé des trucs pour vos enregistrements à partir de votre propre expérience? N’hésitez pas à les partager avec nous ci-dessous.
Ont contribué à cet article : eLearning Guild, CSTD National, Instructional Design & E-Learning Professionals’ groupes sur LinkedIn.
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